Mon petit garçon plume
Comme il fallait s'y attendre, et comme d'ailleurs de mauvaises langues (teutonnes) s'y attendaient, ce blog manque très légèrement de constance. Bon. Avec une maman adepte de la procrastination (surtout si d'aventure traînait par là un bout de tissus), ça n'a rien de très surprenant.
Et donc, pouf, l'Emile a cinq mois. Un peu plus même, pour être honnête. (Insérer là un mois de plus depuis le début de la rédaction de cette note, donc six mois. Argh). Et s'il avait déjà cessé d'être un bourricot depuis belle lurette, la période estivale à vu continuer sa mue, tranquillement, sereinement mais radicalement. Tous les jours, le petit bonhomme est un peu plus un petit garçon plume. Doux et drôle comme un frôlement dans le cou.
Le petit garçon plume distribue généreusement, à tout moment et à qui veut bien les recevoir, des sourires dont l'évidente entièreté est un bonheur.
Vers quatre mois et des étoiles, le petit garçon plume a commencé à faire des bisous. Au début, on a eu des doutes, bien sûr, on a cru à des coïncidences, des hasards lumineux. Et puis non. C'était des bisous. Des bisous de tout petit garcon plume, maladroits et humides, mais des bisous. Dont l'intention ne laissait pas de place au doute. Et les bisous de tout petit garçon, les gens, je te conseille. Du miel pour le dedans de ton âme, aurait dit Albert Cohen (ou à peu près). Écarquillant le bec autant que les yeux, le petit garçon plume te plaque sa bouche sur la joue (ou un périmètre que nous nommerons tel, tout ça n'est pas d'une précision extrême), la refermant parfois dans une sorte de petite morsure douce. Dans ses grands moments, surtout le matin au réveil, il peut t'en distribuer des dizaines, sur les deux joues alternativement. Un matin, il n'en a fait qu'un, mais dont le but était ostensiblement de battre le record du monde de longueur de bisous. Pas moyen de t'en dépêtrer, si tant est que l'idée saugrenue t'en soit venue.
Bon malheureusement, il va falloir me croire sur parole, les gens : je peux pas profiter et photographier en même temps. Et donc mon choix est fait, et je garderai ces moments tout doux gravés dans ma tête, à défaut de sur écran, ou papier…
Mais avec un autre gens, je peux te montrer. Avec Tonton Rosé, en fait :
Mmmmm…
Allez hop, va en paix.